jeudi 28 mai 2020

Le journal de Charlotte (10)



Je mange le riz et le poisson sans problème, c’est délicieux, les épinards c’est autre chose. Je joue avec ce légume qui ne m’attire absolument pas. Philippe me signale que tant que je n’aurais pas fini mon assiette, je ne sortirai pas de table. Je boude et reste campée sur ma position, je ne mangerais pas les épinards.

- Je ne suis pas un ruminant pour manger ça !
- Charlotte, ça fait 10 minutes que tu tournes autour, je te préviens que si dans 5 minutes tu en es toujours au même point, je te donne à manger moi-même !
- Non ! J’ai dit que je ne les mangerai pas !
- Tu vas me faire perdre patience !
- M’en fous !

Il se lève brusquement de sa chaise, s’approche très, trop près de moi et se saisit de ma fourchette qu’il met directement dans ma bouche. Je me demande encore pourquoi j’ai fait ça, j’ai recraché ce que j’avais dans celle-ci.

- Là, ç’en est trop, Charlotte !

Il me soulève, me coince sous son bras, se saisit de la spatule qui est juste à côté et me déculotte en un geste. Mes fesses, mes cuisses ne sont pas épargnées. Je me prends la raclée du siècle. Il me tient fermement, je ne peux pas m’échapper. J’essaie tant bien que mal d’éviter la spatule mais c’est impossible, mes fesses me brûlent, elles doivent être cramoisies. Je pleure, je crie, je supplie mais rien n’y fait, Philippe me punit bien plus que les autres fois. Quand il me lâche, je m’écroule au sol en me tenant les fesses. Je pleure à chaudes larmes et renifle comme une gamine. Philippe me remet sur ma chaise, cul nu et m’oblige à finir mon assiette, puis il m’envoie au coin pendant une heure. Je découvre mes fesses quand je suis autorisée à sortir du coin, je suis montée 4 à 4 dans ma chambre pour les voir dans le miroir.

Lorsque je redescends timidement, Philippe m’attend dans le canapé. Apparemment, il faut que l’on discute.

- Charlotte, cela n’a pas été un plaisir de te punir ainsi mais je le devais.
- Oui Monsieur, je m’excuse pour mon comportement. Dis-je avec une petite voix et la tête baissée.
- Regarde-moi quand je te parle, Charlotte. (Je lève les yeux.) J’espère que c’est la seule et unique fois que je devrais être aussi sévère que cela. Ensuite j’aimerais que tu manges ce que je te donne, je ne cuisine pas du poison et j’estime que je me débrouille pas mal.
- Oui Monsieur.
- Charlotte, je ne veux plus te fesser pour te punir du week-end. J’aimerais partager autre chose avec toi, être complice avec toi. J’aimerais ne pas toujours être obligé d’utiliser la manière forte pour te faire obéir.
- Oui Monsieur.

Je fixe Philippe avec les yeux remplis de larmes. Il me tend les bras, je m’y blottis. Il a des gestes tendres, des caresses sur la tête, les joues. En une fraction de seconde, Philippe passe du dominant strict et sévère au dominant doux et tendre. Il m’embrasse dans le cou, sur les joues et nous finissons par nous embrasser tendrement. Je me love contre son torse et m’installe sur ses genoux. Ses mains parcourent mon corps délicatement, elles partent de mes joues, descendent sur mon cou puis ma poitrine. Elles y restent un moment, nous avons repris nos baisers, ses mains finissent leur course sur le haut de mes cuisses. Je commence à haleter, c’est le moment que Philippe choisit pour interrompre ce câlin.

- Pas de sexe, ma chipie, ce week-end.

Je suis déçue mais je ne proteste pas. Je lui fais un dernier baiser et pose ma tête sur son torse, son cœur bat fort, j’aime ce bruit.

- Charlotte, mets­-toi debout, s’il te plait.
- Oui Monsieur. Répondis-je aussitôt, tout en m’exécutant.
- J’ai un devoir pour toi, tu m’as dit que tu acceptais de te soumettre à moi, c’est bien ça ?
- Oui, Monsieur, c’est bien cela.
- Alors, j’aimerais que tu me fasses une rédaction de 30 lignes sur « Pourquoi, j’ai pris la décision de me soumettre à Philippe ? »
- Euh … bah… je …
- Charlotte, tes mots !
- Oui pardon Monsieur.

Je m’installe sur la table de salon, devant le bloc note. Philippe ajoute, en posant sur la table une badine et sa ceinture.

- Si les 30 lignes ne sont pas faites pour dans 2 heures, tu auras 2 coups de chaque par ligne manquante, c’est bien compris ?
- Oui Monsieur, dis-je en déglutissant, mais je croyais que vous ne vouliez plus me punir ?
- Bonne question, ce n’est pas une punition mais un recadrage, ma chipie, il y a une nuance pour moi. La punition est quand tu as commis une bêtise, une faute grave. Un recadrage, c’est pour te permettre d’avancer dans ta soumission.
- D’accord Monsieur.

Sur ces mots, il me laisse seule. Moi qui adore écrire, je reste facilement 25-30 minutes sans savoir quoi écrire. Philippe se penche sur moi et me dit :

- Ça n’avance pas très vite, debout !

Je me lève sans réfléchir, il baisse mon pantalon et ma culotte puis me fait rasseoir, d’après lui l’inspiration vient plus vite avec les fesses nues. Seulement celles-ci sont encore très douloureuses de ma punition de ce matin et rester ainsi est très inconfortable. Franchement l’inspiration ne vient pas mieux mais la honte oui.

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