jeudi 19 juillet 2018

On s'accorde!


Il me sait maso, je le sais sadique…

Debout devant lui, les choses sont différentes. Sa posture, son charisme m'impressionnent, je me sens petite face à lui. Il me domine du regard…

Se tenir droite, les mains dans le dos, tête baissée, autant de choses qu'il m'a demandées et que je m'efforce de faire dignement. Ne pas le décevoir est la seule chose à laquelle je pense.

Je le regarde du coin de l'œil préparer les instruments, les cordes, les menottes, les pinces…

Va-t-il utiliser tout ça sur moi ? Vais-je savoir apprécier le moment qui m’est offert ?

Il s'approche doucement de moi, relève ma tête et m'embrasse sur le front. Ce premier contact est important pour moi. Je me sens en sécurité. Je suis en sous vêtements et lui est tout habillé, cette situation peut paraître étrange mais c'est comme ça.

Un simple regard pour confirmer que je suis prête. Il me juge de haut en bas, réfléchis, attrape ma main et la met dans mon dos. Il y pose un bout de corde et commence son exercice favori. La corde tourne, enlace mes poignets puis mes bras, elle vient faire le tour de ma poitrine. Elle serre mais ne fait pas mal, du moins je n'ai pas mal ! J'avais peur de ne pas supporter et je lui avais confié mes craintes malgré mon envie de tester ce nouveau jeu…

Je le regarde faire, il me fascine, il est concentré, il aime ça. Il a toujours un œil sur moi, ses gestes sont précis. Les cordes se serrent un peu plus, il replace mes bras encordés dans le dos et les lie ensemble. Une position qui paraît inconfortable mais que j'apprécie. Il vient passer la corde de chaque côté de mon cou pour rejoindre les nœuds déjà en place sur ma poitrine.

Son exercice est fini, il me fait mettre à genoux et prend un fouet au manche rouge et lanières noires. Il me demande de fermer les yeux, j'obéis sans poser de question. Le premier coup tombe sur ma poitrine, le geste était doux. Les lanières sont venues caresser mes seins une dizaine de fois, les cinglées ont été crescendo. Il pose sa main sur mon épaule puis descend sur mes mains comme pour tâter la température de mes doigts que je referme sur les siens. J'ai ouvert instinctivement les yeux, il s'en est aperçu, un foulard se pose alors ceux-ci. Mes sens se mettent en alerte et mon ouïe se trouve plus affûtée. J’entends ses pas et sa respiration. Il continue à faire pleuvoir les lanières sur le reste de mon corps.

Je suis comme transportée, mon cœur s'accélère, ma respiration est saccadée et mon cerveau commence à se déconnecter. Il vérifie à nouveau que tout va bien et disparaît, je ne l'entends plus. Puis je sens ses mains se placer sur mes chevilles, ce sont des menottes, il me relève et installe la barre. Maintenant dans l'impossibilité de bouger, je suis à sa merci. Le fouet revient me chatouiller le corps. Cette fois-ci je pars totalement dans un autre monde. Les lanières piquent, flagellent, j'en viens même à gémir de plaisir. Il choisit cet instant pour prendre la cravache. Le cuir de celle-ci effleure mes seins, mes cuisses et mes fesses. Il tapote doucement mais une fois à la hauteur de mes demi-lunes, il lâche son geste et la brûlure du cuir se fait sentir. Les coups s'enchaînent et me transportent, la douleur vive m'emmène loin, mon cerveau n’assimile plus, je perds toute notion de temps et d'espace. Il vient ensuite s'attarder sur mon sexe, les sensations sont identiques. Je ne vais pas tarder à perdre pied. Un bruit sourd, il a lâché l'instrument, ses mains prennent le relai. Juste quelques caresses, claques et je pars dans de longs gémissements. Mes jambes ont du mal à me soutenir, je vais m’écrouler. Il me retient et me masse doucement le sexe à travers ma culotte. Je ne tiens plus et j’explose dans ses mains. Il me détache de mes entraves, ôte le cordage et dénoue le foulard. Il m'aide à aller jusqu’au lit où je m'endors.

Je le sais sadique, il me sait maso...

6 commentaires:

  1. Vous êtes décidément très douée pour rendre une situation visuellement très présente.

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    1. Ça me touche que vous disiez ça, merci beaucoup 😉

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  2. Cela me parle, tout ce que tu racontes. Avec certaines différences, mais le ressenti est exactement le même. Joli à lire.

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    1. Oups... je pensais avoir répondu, merci Héléa

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