lundi 2 avril 2018

La demande




Tendue, énervée, triste…. Voici mon état actuel. Je n'arrive plus à gérer ce flux d'émotion qui envahit et occupe tout mon esprit. Alors, c'est le cœur battant que je m'avance vers mon futur guérisseur. Les mains dans le dos, les yeux rivés sur lui, je m'apprête à lui demander et …. C'est le blocage, rien ne sort, j'ai honte de ne pas réussir à lui dire, je m'y étais préparée.

Il me tourne le dos, c'est mieux il ne me voit pas plantée comme un arbre à chercher quoi faire, quoi dire… il a dû m'entendre ou alors sentir que j'étais derrière. Il se tourne lentement, me regarde et hausse un sourcil avant de me dire

- Oui, ma puce, qu'est-ce qu’il y a ?
- Non, rien ...

Mais mon corps me trahit, il remarque de suite que quelque chose ne va pas. Je me tortille, change de jambes, je ne tiens pas en place. Je vois à ses yeux qu’il commence à s’agacer.

- Bon, tu vas parler au lieu de danser ?
- Je ne suis pas très bien, alors je me demandais si je pouvais aller dormir un peu.

Alors là bravo, le mensonge par excellence … si T s’aperçoit de ça je suis foutue.

- Bah oui vas-y

Arrivée dans la chambre, je m’affale dans le lit et fixe le plafond, quelle idiote !!! Ce n’est pourtant pas compliqué de demander. Je laisse cours à mon imagination et à ma main. J’en ai envie et besoin de cette fessée, je n’arrive pas à le lui dire. Ces pensées m’envahissent et les larmes montent, mais le plaisir que je me donne prend le dessus et je lâche un long soupir. J’ouvre les yeux et découvre T dans l'embrasure de la porte.

- C’est comme ça que tu te reposes ?
- Euh… je suis désolée…
- Tu peux l’être, debout et vas au coin, on va régler ça !

Les mains sur la tête et le nez contre le mur, je réfléchis… finalement, je vais l’avoir cette fessée et sans la demander en plus.

- Viens me voir.

T me sort de mes songes, il est assis sur le bord du lit et le regard sévère.

- Je devine maintenant ce que tu voulais me demander, tu ne crois pas que ça aurait été plus simple ?
- Ah bon ?!
- Oui, demande-moi ?
- Euh bah … je … euh…
- Cléa, ce n’est pas si compliqué que ça de dire « Chéri, j’ai envie d’une fessée » ?
- Chéri, j’ai envie d’une fessée

J’ai balancé les mots à une telle vitesse, j’ai les yeux rivés sur le sol. T m’a relevé le menton et m’a demandé de lui répéter plus lentement et distinctement. On a du s’y reprendre à quatre fois. T m’ôte toute protection et je me retrouve dans la tenue d’Eve en quelques secondes. Il me tend la main, comme à son habitude, il est protecteur et correcteur à la fois (je fonds littéralement).

Me voilà couchée sur ses genoux, une main au creux de mes reins et l’autre posée sensuellement sur mes fesses. Il me dit que ce n’est pas un comportement de jeune fille bien élevée et que je mérite une fessée à la hauteur de mes actes. Je sens sa main se lever, et elle s’abat plus vite que je ne l’aurai cru. Les claques s’enchainent mais elles sont très progressives, je sens mes fesses rougir mais je n’ai pas si mal. Je ne bouge pas, je me laisse faire, j’entends parler mais n’assimile plus rien, mon corps se détend au fur et à mesure, je pose la tête sur le lit. Il s’arrête, caresse mes fesses, me parle toujours et reprend la fessée.

Je voudrais lui demander de prendre la brosse mais je n’ose pas. J’encaisse les claques, elles me piquent un peu plus, mais je ne bouge toujours pas. Je savoure le moment. Il me demande de me lever et d’aller dans le tiroir chercher la brosse, il lit dans mes pensées (non il me connait trop bien). Je lui tends sans aucune hésitation, mais juste avant de me replacer sur ses genoux.

- Regarde, tu as taché mon jeans.
- Je suis désolée…

Il me sourit, il ne m’en veut pas du tout. Je me positionne, et m’abandonne de nouveau. La brosse vient caresser ma chair déjà rougie, un frisson me parcourt jusque dans l’entre-jambe. Les coups tombent aussi progressivement que la main de T. La douleur fait place au bien être, je ne sens plus les coups, mon corps et mon esprit ne font qu’un. Je me laisse aller, je sais qu’il appuie les coups mais ils me paraissent être des caresses. Mon bassin commence à onduler, je ne comprends pas ce qui se passe, ma respiration s’accélère, j’explose dans un profond et long râle de bien-être. C’est quoi ? Que se passe-t-il ? Je perds toute notion du temps, de l’espace, et les larmes coulent mais pas parce que j’ai mal mais parce que je suis bien.

La brosse a laissé place à sa main, je ne m’en suis même pas rendue compte, et ses claques ressemblent vraiment à des caresses. Ce sont des caresses !! Il s’est arrêté, je reste sur lui un petit moment. Il m’aide à me relever et me prend dans ses bras, m’embrasse et me cajole. Aucun mot ne sort de nos bouches, le temps est comme figé.

- Ça va mieux, ça fait du bien ?

J’hoche juste la tête, je ne peux pas encore répondre, il me relève une dernière fois le menton et m’embrasse amoureusement.

Je n’ai jamais ressenti autant de plaisir et de confusion lors d’une fessée.

6 commentaires:

  1. Superbe récit...bouleversant et sensuel..

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  2. Hou j'ai chaud moi. T'as pas honte toi ? J'ai le nez dans mon café et tu me files de drôles d'envies lol.

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    1. J'ai eu chaud aussi moi!!! Mais j'ai pas honte du tout! Je suis même fière lol.
      Ravie que mon récit fasse de l'effet 😉

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  3. Promenons-nous dans l'émoi, entre douces morsures et cinglants baisers...

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