Cette dernière promesse, je ne suis pas sûre de la tenir. Philippe me demande où est mon sac, je lui réponds qu’il est dans ma voiture garée près du café. Il me prend à nouveau par la main et nous allons le chercher. Entre deux, je signale à Philippe que je commence à avoir faim.
- Une pizza, ça te dit ?
- Oh oui super !!
Nous arrivons enfin à la voiture, il me tend la main. Je comprends en deux secondes qu’il veut conduire.
- Non !
- Pardon Charlotte ?
- C’est ma voiture, vous n’avez qu’à me guider.
- Charlotte ?
Je souffle et finis par lui donner les clés. Je m’installe côté passager. Il n’y a pas un mot entre nous durant les cinq minutes de trajet. Une fois chez lui nous commandons les pizzas.
- Viens, je vais te montrer ta chambre pour le week-end.
Je dépose mes affaires et nous descendons manger.
- Allez ma chipie, on passe à la salle de bain. Je vais te faire couler un petit bain. Va chercher ton pyjama et rejoins-moi.
- Oui Philippe.
Je passe par les toilettes, récupère mon pyjama, j’entre dans la salle de bain avec une certaine appréhension. Philippe m’embrasse sur le front et commence à me déshabiller. Je me laisse faire, ses gestes sont doux et remplis d’amour. Je le regarde, lui souris mais quand il arrive à mes sous-vêtements. Je pose mes mains sur les siennes.
- Que se passe-t-il, ma chipie ?
- Je peux avoir juste 2 secondes, s’il vous plaît ?
- Bien sûr.
De nouveau, un bisou sur le front, c’est un geste affectueux qui me remet en confiance. J’enlève mes mains et le laisse continuer. Il me fait tourner sur moi-même pour m’admirer, il m’aide à entrer dans le bain. L’eau est pile à la bonne température, il y a plein de mousse et un petit canard. Je le regarde en souriant, prends le canard et l’examine puis le jette dans l’eau, déçue.
- Qu'y a-t-il ?
- Non rien, dis-je en faisant la moue.
- Tu ne croyais tout de même pas que j’allais te laisser utiliser un canard vibrant ?
- J’ai eu de l’espoir en le voyant. Je boude toujours.
- Charlotte, ce week-end est fait pour que l’on apprenne à se connaître et je t’ai dit comment il allait se dérouler. Sa voix est calme et posée.
- Oui mais moi j’ai envie !
- Charlotte, non pas de cela avec moi !
J’ai claqué les mains dans l’eau, ce qui a eu pour effet d’éclabousser Philippe. Il se retrouve avec plein de mousse sur lui, quant à moi, je suis entre la panique et l'amusement. J’ai un fou rire. Philippe me laisse ainsi, j’en profite pour plonger la tête sous l’eau et savourer ce bain. Je m’interroge sur ce moment que je vais passer avec lui, j’en conclus que je dois me laisser guider. Je suis si bien avec lui, il me rassure. Quand je sors la tête de l’eau, Philippe est au dessus de moi, il a changé sa chemise pour un T-shirt.
- Mets-toi debout Charlotte que je puisse te laver !
Il a repris sa voix stricte, ça ne signifie rien de bon. Je crois qu’il n’a pas apprécié mon attitude. Je me lève, je m’attends à recevoir une paire de claques sur les fesses humides mais rien. Il prend son temps pour me savonner tendrement avec une fleur de douche. Il n’oublie aucun recoin mais ne s’attarde pas sur les parties érogènes. Il lâche la fleur et me frictionne les cheveux avec un shampooing qui sent bon la pomme. Sans me prévenir il part, je reste plantée là debout comme une idiote. J’ai froid alors je me remets dans l’eau et me rince. Philippe rentre à nouveau.
- Allez Charlotte, on sort !
- Oui Philippe.
Tout se passe sans une protestation, une hésitation de ma part. Philippe m’entoure d’une serviette. Il me sèche de la même façon qu’il m’a savonné. Il me fait enfiler mon pyjama et commence à sécher mes cheveux qu’ils nattent en 2 couettes.
- Au lit maintenant, Charlotte !
J’obéis toujours sans dire un mot. La distance qu’il a mis entre nous est pesante, je me demande quand il va me punir. Il n’en fera rien, bien au contraire, il va être très tendre pour me mettre au lit. Il me lit une histoire, cela me fait sourire mais c’est dans l’accord de ce week-end. Il m’a offert une peluche, un petit mouton sur lequel est brodé « Chipie ». Je me sens terriblement coupable de mon caprice dans la baignoire.
- Philippe ?
- Oui Charlotte ?
- Je suis désolée de mon caprice. Je vous demande pardon, s’il vous plaît Monsieur.
- Nous en rediscuterons demain. Pour le moment, je suis déçu de ton comportement, alors il vaut mieux pour toi que tu dormes et vite.
Il ferme la porte, je tourne pendant de longues minutes mais je finis par m’endormir.
hum c'est délicieux, tout doux :)
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