mercredi 10 juin 2020

Le journal de Charlotte (12)



La lueur du jour qui traverse le bas de la porte finit par me réveiller. Je m’étire et sors du lit, je descends en pyjama dans la cuisine où je retrouve Philippe en train de lire le journal.

- Bonjour, ma chipie.
- Bonjour Philippe.

Un bisou sur mon front et il me sert mes céréales. La matinée se passe plutôt bien, Philippe m’apprend les différentes positions de soumission. Il corrige chaque position et me les fait mémoriser. Un moment de complicité et tendresse. Le midi, il avait fait un repas plutôt sympa, je n’ai pas forcément aimé les légumes mais j’ai mangé sans protester. J’ai l’autorisation d’aller au salon, je reprends le livre d’hier et m’installe de nouveau au canapé.

Le week-end de découverte touche à sa fin, cela me rend triste mais je sais qu’il y en aura d’autres. Philippe m’appelle de l’étage, je le rejoins rapidement, il est dans sa chambre. Je jette un rapide coup d’œil, il y a pleins de jouets : des menottes, un martinet doux, des vibromasseurs, des pinces…

- Ma chipie, pour clôturer ce week-end, nous allons passer un petit moment sympathique à deux. Je vais déroger à ma règle.
- Oui Monsieur. Dis-je très enthousiaste, limite sautillante.

Cela l’amuse, il a un regard joueur que je ne lui connaissais pas encore. Il s’approche de moi, me fait répéter le mot de sureté et me déshabille. Je suis entièrement nue devant lui, c’est un autre contexte que dans la salle de bain, alors je me cache le sexe et la poitrine.

- Charlotte, aime-toi telle que tu es, sois fière de toi et de ton corps. Retire tes mains et mets-toi en position d’attente !

J’obéis, j’ai tellement voulu ce moment que je ne réfléchis pas, mais ses mots me font un effet. Je devrais les écrire.

Philippe me pose les menottes aux poignets et aux chevilles, il m’installe sur le lit et m’attache en croix. Je ferme les yeux pour savourer chaque geste, il me couvre les yeux d’un loup, je suis totalement à sa merci. Il fait glisser un doigt de ma bouche à mon abricot déjà trempé de plaisir. Il titille mes tétons avec ses doigts, puis sa langue, il joue avec eux pendant de longues minutes, mes tétons durcissent.

A cet instant, je sais que je suis l’objet de ses envies et j’adore cela. Philippe pose les pinces et tapote légèrement. Il descend avec sa langue sur mon nombril, y dépose un baiser. Il glisse un doigt puis deux en moi sans aucun mal. Je suis tellement trempée. Il fait de doux va-et-vient et sans prévenir accélère la cadence, je me contorsionne de spasmes. Je demande l’autorisation de jouir, il me l’accorde en me disant que je pouvais jouir autant de fois que je le souhaite. J’explose sur ses doigts puis je le sens s’éloigner.

Les lanières du martinet tombent partout sur mon corps, elles n’oublient aucune partie, je suis en feu, je jouis sous les lanières. Philippe vient poser le sextoy sur mon clitoris, le même que la veille au matin, et continue à faire courir le martinet sur mon corps. Il en vient à détacher les pinces. Je jouis plus d’une fois, mon corps est sur le lit mais mon esprit est ailleurs, je suis sur un nuage.

Tout s’arrête d’un coup, plus de bruit, je profite pour reprendre ma respiration et un minimum d’esprit. Je sens les mains de Philippe se poser de chaque côté de ma tête. Il dépose de doux baisers dans mon cou, sur mes tétons en effervescence. Il retire le loup, je retrouve doucement la vue. Ses mains, sa bouche et sa langue me caressent. Il me détache mais je sais que je n’ai pas le droit de le toucher pour le moment. Je sens son sexe dur contre mon pubis, j’aimerai le sentir en moi. Je veux qu’il me prenne sauvagement, je veux jouir comme ça.

C’est à croire qu’il m’a entendu, il me pénètre doucement, puis ses coups de reins se font bien plus rapides et appuyés. Philippe m’attrape par les hanches et me retourne, il soulève mon bassin. Philippe se fait vraiment sauvage, il me prend sans ménagement. Il jouit en m’entrainant dans son élan. Il s’écroule sur le côté et me prend dans ses bras.

- Je t’adore ma chipie
- Moi aussi Monsieur. Merci pour ce moment.

Il m’embrasse les cheveux et nous restons un moment l’un contre l’autre. Nous récupérons notre souffle et nos esprits. Philippe s’éclipse dans la salle de bain pour prendre une douche, je l’imiterais quelques minutes plus tard.

Après avoir récupéré mes affaires dans la chambre, je redescends.

- Merci pour tout Philippe.
- Merci de ta confiance, ma chipie.

Un dernier câlin et bisou puis je reprends ma voiture et retourne chez moi, la tête pleine d’images. Sur la route, je reçois un message de Philippe me disant qu’il avait hâte d’être au prochain week-end à deux.

1 commentaire: